20 000 arbres seront plantés à Metz

« Le mouvement est planétaire : les grandes villes, les holdings et les PME, les associations, tout le monde veut planter des arbres », écrit Le Républicain lorrain. Comment ne pas s’en réjouir ? Il est vrai que nous avons illustré ici à plusieurs reprises ce mouvement mondial de plantation d’arbres, notamment dans les villes. Symbole d’une prise de conscience de la nécessité de « renaturaliser » nos villes et de soigner le climat et l’environnement. C’est donc la ville de Metz, cette fois, qui annonce un sérieux effort financier pour rendre sa ville plus verte !

20 000 arbres en 2030

Pourquoi 20 000 arbres et pas davantage ? Pourquoi ne pas aller plus vite ? Ce sont les questions que les journalistes posaient à Marilyn Molinet, élue de la ville de Metz en charge de la biodiversité. Or, répond celle-ci, c’est essentiellement par manque de personnel que l’on ne peut planter plus et plus vite. Elle reconnaît que planter 2000 arbres en une année est déjà chose compliquée. Car il n’est pas possible de planter n’importe quelle essence n’importe où. Et tout cela a un coût.

Combien coûtent des arbres à planter en ville ?

« La Ville de Metz a budgété 1,5 M€ sur dix ans pour ces 20 000 arbres. » Planter un arbrisseau, « dans une zone engazonnée où il ne faut pas creuser », coûte environ six euros. Mais lorsque l’on prévoit de planter des arbres de plus grande taille, et des essences rares, cela peut aller de 300 à 800€. Il faut ensuite prévoir le coût des travaux et de la main d’œuvre, quand on plante en centre-ville. L’élue estime ainsi qu’un seul arbre peut coûter 3000€ à la municipalité. Or, lorsque l’on plante des arbres en ville, ce sont généralement des arbres de belle taille, qui donneront une ombre presque immédiate. « Si on enlevait les pavés de la place de la Comédie et qu’on plantait des petits arbres de 50 cm, les gens ne comprendraient pas, » explique-t-elle.

Quels arbres planter ?

Pour savoir quelles essences d’arbres planter, la ville de Metz a commandité une étude, appelée Sésame, dont le but a été de répertorier les arbres pouvant aider à supporter la canicule. Grâce à cette étude, unique en Europe, la municipalité entend planter les bonnes essences aux bons endroits. C’est ainsi que, près des axes de circulation routière seront plantés des conifères et des arbres à feuilles rugueuses, qui absorbent les particules fines et la poussière. Les arbres à feuilles lisses, quant à eux, absorbent les polluants gazeux. Il est encore prévu de complanter les arbres par strates avec des alignements mélangés d’arbres, sous lesquels des alignements d’arbustes pousseront, selon le principe de la futaie irrégulière.

Tout cela nous fait prendre conscience de la complexité de la nature et de la difficile lutte contre la pollution et le réchauffement climatique qui s’annonce. Que de plus en plus de villes et de citoyens en soient conscients nous rend optimistes !