8 mars 2019

Villa Médicis : ces pins qui s’abattent

A Rome, les pins parasols sont en danger et la ville doit procéder à des abattages de ces emblèmes de la Ville éternelle.

Erwan Le Méné
Erwan Le MénéPrésident
Villa Médicis : ces pins qui s’abattent

A Rome, les pins parasols sont en danger. Depuis quelques années, la ville doit procéder à des abattages de ces emblèmes de la Ville éternelle, qui est aussi l’une des plus vertes d’Europe. Il y a quelques semaines, ce sont huit arbres de la Villa Médicis qu’ont abattus les vents et immortalisés les artistes.

Les pins romains victimes d'un parasite

Depuis plusieurs années, déjà, les pins romains sont victimes de parasites et d’un manque d’entretien. En tombant, ils provoquent régulièrement des accidents, ce que la Villa Médicis n’a pas eu à déplorer cette fois, heureusement. Virginia Raggi, maire de Rome, a l’ambition de « faire de Rome le jardin de l’Europe ». Avec 44 000 m2 de parcs et d’espaces boisés et 333 000 arbres, la capitale italienne est plus verte que beaucoup de capitales européennes. Seulement, faute d’entretien et attaqués par des bactéries tueuses, ou encore prématurément vieillis du fait de la pollution, des pins parasols s’effondrent dans les parcs, sur la chaussée, faisant parfois des victimes et causant des dégâts considérables.

« Le long des routes, où ils sont largement plantés, leur dépérissement est accéléré et leurs 90 ans au milieu du trafic automobile équivalent à 150/180 ans au cœur d'une forêt », estime Olivier Tosseri dans Les Echos.

Des pins de la Villa Médicis abattus

Le 16 janvier 2017, sept pins parasols emblématiques de la Villa Médicis avaient été abattus de manière préventive, brisant définitivement l’harmonie du jardin du palais. Ils avaient été plantés, alors que la direction de l’académie de France à Rome était occupée par le peintre Jean-Auguste-Dominique Ingres, au début du XIXe siècle. Les troncs des arbres étaient complètement creux, rongés par les parasites qui s'attaquent aux racines en les fragilisant ou en les faisant disparaître.

Et ils n’étaient pas entretenus, alors qu’ils auraient dû être soignés tous les quatre ou cinq ans et ne l’avaient pas été depuis près de vingt ans.

A la fin du mois de février 2019, « des vents violents ont emporté huit arbres de la Villa Médicis, témoins de siècles d’histoire », selon les mots de l’académie, avalisant les propos de Françoise Laurent, architecte responsable du suivi des travaux et des espaces verts de la Villa, rapportés par Le Monde l’année précédente : « Et la situation était d’autant plus dangereuse que ce type d’arbre ne cède pas d’un coup lors de grandes tempêtes mais plutôt par surprise, sans signe avant-coureur. »

Les arbres immortalisés par l’art

De très jeunes pins seront replantés dans le parc, qui ne prendront pas tout de suite la place de leurs prédécesseurs. Lesquels ont été immortalisés par nombre d’artistes ayant été logés à la Villa. Peintres, dessinateurs, photographes, cinéastes, sculpteurs, ils ont rendu ces pins parasols inoubliables. En 2017, avant l’abattage des pins, le scénariste Simon Rouby, avait dédié aux arbres morts une installation, Les Témoins. Plus tard, le sculpteur Sylvain Ristori s’est vu confier la tâche de « remonter » l’arbre mort, une fois son bois sec.

En 2018, c’est Odysseas Yiannikouris, l’un des artistes résidents de la Villa, qui a déterré l'une des souches de pins pour mettre au jour le réseau de racines. L’artiste Katarina Grosse a, elle, utilisé les troncs des pins abattus les années précédentes, recouverts de peinture, au sein de l'exposition Les nombreuses irrégularités.

La Villa Médicis a rediffusé ces images lors de la dernière tempête qui a arraché plusieurs pins. Preuve qu’ils restent dans les mémoires.

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