15 avr. 2019

Protéger les forêts des insectes et champignons ravageurs

Pour lutter contre les insectes et les champignons invasifs, il faut préserver la biodiversité et le mélange des espèces dans les forêts.

Erwan Le Méné
Erwan Le MénéPrésident
Protéger les forêts des insectes et champignons ravageurs

Les recherches de l’INRA concordent avec celles des Américains : pour lutter contre les insectes et les champignons invasifs, il faut préserver la biodiversité, la multifonctionnalité et le mélange des espèces dans les forêts.

Planter des essences diverses pour protéger les forêts des insectes et champignons ravageurs

L’étude très importante qui a été menée aux Etats-Unis par des chercheurs de l’université d’Etat de Caroline du Nord et du département de l’agriculture des Etats-Unis a été relayée par Le Monde. S’appuyant sur les résultats d’un programme mené dans tout le territoire des Etats-Unis (hors Alaska et Hawaï), elle prouve que plus le nombre d’essences différentes est élevé dans une forêt, plus le risque d’attaques par des ravageurs diminue. Pour Kevin Potter et Qinfeng Guo, les insectes et champignons invasifs « représentent incontestablement la plus grave menace qui soit pour les forêts indigènes partout dans le monde ». Mais, suffisamment riches en essences indigènes, les forêts sont « moins sujettes aux invasions de ravageurs. »

Quelle protection dans les forêts d'Amérique ?

Pour ce qui concerne l’Amérique, dès lors qu’une forêt comprend peu d’essences différentes, ajouter des essences différentes augmente le risque d’attaques par des parasites. « Mais à partir de 35 essences différentes, plus une forêt est riche et plus la chance est grande de diluer le contingent d’arbres hôtes, ce qui complique l’installation des nuisibles. »

Pour les Etats-Unis, qui subissent depuis très longtemps des attaques d’organismes ravageurs, c’est un enjeu crucial. A titre d’exemple, Le Monde nous rappelle « qu’au début du XXe siècle, des milliards de châtaigniers américains ont ainsi été détruits par un champignon provenant d’Asie, le chancre de l’écorce. »

Or, la disparition de certains arbres entraîne celle d’autres organismes vivants et dérègle l’écosystème forestier.

Comment protéger les forêts d'Europe ?

En Europe, il paraît impossible d’atteindre le nombre de 35 espèces différentes dans une même forêt. Car, rappelle Hervé Jactel, directeur de recherche à l’INRA et coordinateur d’un projet de recherche sur la résistance des forêts européennes aux invasions biologiques, si les forêts américaines peuvent compter jusqu’à 70 essences différentes, « il est rare d’avoir, en Europe, des forêts avec plus de 6 ou 7 espèces en mélange »

De nombreuses espèces d’arbres et de plantes étant communs à l’Asie et à l’Europe, il est d’autant plus facile aux ravageurs asiatiques de s’installer dans nos contrées. Et le développement de la nouvelle route de la soie rend plus probable encore « le risque d’introduction de nouvelles espèces ». Sans compter que le réchauffement des températures rend plus plausible encore l’adaptation d’espèces tropicales à nos climats.

Renforcer la capacité de résistance des écosystèmes forestiers

« Il faut absolument renforcer la capacité de résistance des écosystèmes forestiers », explique le chercheur de l’INRA. C’est-à-dire qu’il faut préserver la biodiversité actuelle et développer la « multifonctionnalité » dans les nouvelles forêts de plantation. Soit ne pas sélectionner que des arbres qui poussent vite mais les planter en même temps que des espèces d’accompagnement qui résistent mieux aux nuisibles. Et avoir en tête que l’on ne doit pas chercher à planter uniquement des espèces productives. C’est ainsi que les forêts résisteront à l’un des plus grands dangers qui les guettent.

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