5 juin 2018

Le sol, écrin vital de la forêt

Quelle relation particulière les forêts entretiennent-elles avec les sols ?

Responsable Marketing & Croissance B2C
Le sol, écrin vital de la forêt

Nous savons l’utilité des forêts dans le monde, mais savons-nous quelle relation particulière elles entretiennent avec les sols et combien ceux-ci sont fragiles et la relation qu’ils entretiennent avec les forêts riche et complexe ?

Les sols supportent et nourrissent les forêts

Si les sols servent de support aux forêts, contribuant à nourrir et abreuver les arbres en mettant à leur disposition l’eau qu’ils emmagasinent et retiennent, ainsi que les nutriments qu’ils fabriquent par le biais de la décomposition des matières organiques, les arbres le rendent bien aux sols, qu’ils enrichissent de feuilles mortes et autres végétaux.

Cependant, la FAO l’assure, « la relation entre les sols et les forêts est beaucoup plus vaste et plus complexe. Les sols et les forêts sont intrinsèquement liés, ils s’influencent mutuellement et influent également sur l'environnement dans son ensemble. Les interactions entre les forêts et les sols forestiers contribuent à maintenir des conditions environnementales nécessaires à la production agricole. Ces effets positifs sont profonds et contribuent à garantir un système alimentaire productif, à préserver la santé de l’environnement sain et à améliorer les moyens de subsistance en milieu rural face au changement climatique. »

Les forêts permettant de contenir le changement climatique, de nourrir les sols, de gérer les besoins en eau potable et de réduire l’érosion des sols, nous devons les protéger plus encore en cette période critique. Soigner nos sols nous sera profitable.

La production des forêts dépend du niveau hydrique des sols forestiers

Une bonne forêt, c’est avant tout un sol riche et fertile et qui soit adapté aux essences qui y prospéreront. Il convient avant de planter, de déterminer le niveau hydrique des forêts. Celui-ci se détermine par la flore qui y est présente. En France, un quart des forêts a un profil dit xérophile (adapté à un climat pauvre en eau) ou mésoxérophile (capable de croître dans un milieu sec sans résister aux sécheresses extrêmes). La grande région écologique (GRECO) méditerranée a une forêt majoritairement xérophile (71 % de la surface) tandis que la Corse est majoritairement mésoxérophile (66 % de la surface). La forêt mésoxérophile se rencontre également le long de la côte atlantique dans le sud-ouest de la France, dans les Causses, dans les Pyrénées orientales, dans le sud des GRECO Alpes (où elle représente 52 % de la surface) et Jura, ainsi que sur les plateaux bourguignons.

Les forêts hygrophiles, elles, sont capables de se développer dans des milieux saturés en eau (bord de rivière, par exemple) et sont beaucoup moins nombreuses.

La science des sols forestiers

Selon le Centre National de la Propriété Forestière (CNPF), « la science qui a le sol pour objet est la pédologie, discipline naturaliste née à la fin du 19e siècle. Elle étudie les propriétés physiques, chimiques et biologiques des sols, leur mode de formation, puis synthétise leur variété par des classifications avant de décrire leur répartition géographique à diverses échelles. »

Elle enseigne combien le sol est fragile et vivant. Il est bon de savoir que la couverture pédologique évolue lentement et que « les sols résultent le plus souvent d’une lente évolution sur plusieurs millénaires, voire plusieurs dizaines de millénaires. En climat tempéré, il faut environ 1000 ans pour former un horizon A (humus, formé de matière organique décomposée, se situant entre 2 et 10 cm sous la surface du sol) ; plusieurs milliers d’années pour un horizon S (horizons minéraux formés de l’altération des minéraux, entre 10 et 30 cm sous la surface des sols) et quelques heures à un débardeur pour rendre improductif un sol. Le sol est par conséquent une ressource non renouvelable à l’échelle de temps d’une vie humaine. »

Sur chaque sol se développe un nombre inouï d’espèces animales, larvaires et bactériologiques. Le nombre de ces espèces et leur abondance « varient en fonction du milieu, des caractéristiques du sol et de son usage. Un hectare de sol forestier compte plus d’organismes vivants que d’êtres humains sur Terre ! La biomasse animale moyenne du sol est estimée à 2,5 tonnes par hectare. Les bactéries peuvent représenter jusqu’à un milliard d’individus par gramme de sol ou plus de 10000 espèces par poignée de terre. On estime que moins de 1 % des bactéries et des virus ont été décrites et seulement 4 % des champignons (macroscopiques et microscopiques) ont été identifiés. »

Nous savons ainsi combien sont essentiels les vers de terre dans l’enrichissement de la terre. Laboureurs, ils produisent également des équivalents d’hormones de croissance pour les végétaux, des substances protectrices contre les parasites et un mucus nutritif pour la flore microbienne du sol. Les sols riches en matière organiques peuvent compter jusqu’à 1000 individus/m², contre moins de 100 dans les sols pauvres.

Le travail du forestier prend en compte les sols en forêt

S’il veut favoriser la multiplication des lombrics, le forestier doit éviter de tasser le sol mais peut aussi privilégier les essences dont la litière est appréciée : bouleaux, feuillus précieux ou encore châtaigniers et douglas sur sol pauvre. En règle générale, la nature étant bien faite, les essences que l’on introduit hors de leur aire naturelle sont moins favorables aux organismes du sol à qui il faut beaucoup de temps pour s’adapter.

Il faut savoir que le sol est un organisme vivant qui consomme de l’oxygène, régule sa température, digère la matière organique, fait circuler l’eau et stocke les réserves. Le soigner, c’est soigner nos arbres et en tirer le meilleur.

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